samedi 7 novembre 2009

dEUS ~ The Ideal Crash

C'était un devoir. Il fallait écrire cet article car à dire vrai, peu de personnes connaissent dEUS (prononcer "des-housses") excepté de nom. On sait d'eux qu'ils ont sorti quelques albums ayant fait quelques vagues dans la presse spécialisé il y a peu mais on ne sait que trop rarement que l'un de leurs albums est une sorte de gigantesque monument inébranlable par sa qualité. The Ideal Crash est en quelques sortes l'album qui entame un virage (controversé) à la dEUS passant d'un rock bizarroïde qui avait trouvé public à une pop plus calculée et grand public. The Ideal Crash représente la facette accessible de ce rock bizarroïde et alianant. Sorti tout droit de débuts plus ou moins expérimentaux (le premier essai Worst Case Scenario en 1994 et son succèsseur In A Bar, Under The Sea de 1996), l'album, enregistré en Espagne (je rappelle que le groupe est originaire de notre belle voisine Belgique), sèche les larmes du départ de Stef Kamil Carlens (qui était bassiste) et acceuille un petit nouveau en la personne de Danny Mommens mais surtout, ouvre les portes à la gloire et la reconnaissance -enfin!- (et notamment dans notre vieille France)à cette petite formation anversoise.
La question qui se pose à nous maintenant est de savoir pourquoi je vous parle de ce millésime 1999. Mais tout simplement parce que cet album brille de mille feux vous répondrai-je; il brille de génie, d'airs nouveaux et d'une nouvelle façon de concevoir: en bref, une bouffée d'air frais qui manquait à notre bon vieux rock déperri. Sur ce monument, il y aurait certes quelques pierres à retirer -ce que je fais de suite- comme Everybody's Weird (aux accents électro noise), la chanson titre pas formidable (en comparaison avec le reste de l'album of course) et la Dream Sequence #1 qui malgré sa douceur ne clôture pas si bien l'album qu'il aurait fallu le faire. Et si nous commençions par le début, il me parait important de faire remarquer que l'introduction à cette album est particulièrement difficile car Put The Freaks Up Front avec son intro psychédélique et dissonante rebutera pour sûr les premiers auditeurs non-avertis. Et le déluge commence, entre pop calculée, rock expérimental, électrique et à la fois acoustique, il en ressort un album sonore avant tout. Difficile de concevoir cette expression mais la musique de dEUS s'établit par couches sonores; celles-ci se rajoutent les unes aux autres pour donner des sonorités diverses, étranges et intrigantes pour au final donner quelque chose de fascinant. Partant de rien pour arriver à tout, la magnificience, dEUS fait son exposé en presque une heure et 10 chansons toutes plus entêtantes les unes que les autres et en voilà de la créativité pardi! J'évoquerai simplement pour finir la chanson Instant Street, sommet sans nom, que vous vous devez d'écouter avant de trépasser. Inutile d'essayer de trouver les mots pour la qualifier, d'une part d'autres l'ont déjà fait avant moi et d'autre part, les mots ne sont pas assez forts pour exprimer ce que l'on peut ressentir à son écoute. Juste écouter..
Verdict: 9/10
1. Put The Freaks Up Front (5:14)
2. Sister Dew (5:35)
3. One Advice, Space (5:46)
4. The Magic Hour (5:23)
5. The Ideal Crash (5:00)
6. Instant Street (6:15)
7. Magdalena (4:58)
8. Everybody's Weird (4:52)
9. Let's See Who Goes Down First (6:24)
10. Dream Sequence #1 (6:31)
Durée totale: 56 minutes
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Line-up:
Tom Barman (chant et guitare)
Klaas Janzoons (violon)
Danny Mommens (basse)
Craig Ward (guitare)
Genre: Rock Alternatif
Label: Island Records
Date de sortie: 16 Mars 1999
Prix: plus de 10€
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lundi 2 novembre 2009

[A song, a week] The Eagles ~ Hotel California (1976)

Oyé oyé, jeunes gens de bonnes familles, ce jour, je vous présente et ressort un hit du siècle passé qui aura uni des milliers de couples pour le meilleur et pour le pire ou fît mouillé quelques jeunes fouillasses en manque d'idôles masculines attendrissantes. Hotel California, en titre un peu kitch et passé de mode, il se trouve là. La voix bien comme il faut et efféminée de Don Henley (qui est batteur du groupe également), son instrumentation très simple et ses choeurs désués vus et revus. Mais allons au dessus de tout ça si vous le voulez bien, après un début de discographie très réussi (commencée en 1972), Hotel California s'impose comme l'album le plus vendu du quintet et peut être le plus réussi. C'est peut être grâce à l'arrivée du guitariste soliste Joe Walsh (allez écouter You Can't Argue With A Sick Mind pour vous faire une petite idée sur le bonhomme) que le groupe reprend du poil de la bête et connait son ascencion fulgurante. Nous, guitaristes, nous nous souviendrons à jamais de ce solo dantesque (et pourtant d'une simplicité presque offensante) et de nos quelques larmes versées sur la fin, le coeur lourd, écoutant une des plus belles pages de l'histoire de la musique qu'il nous ait été donné d'écouter..Beaucoup évoquent le plagiat du groupe sur une chanson de Monsieur Grosse-tête Ian Anderson et son groupe Jethro Tull qui composa 7 ans auparavant (en 1969 donc mes chers lecteurs) une autre chanson digne de ce nom: We Used To Know (sur l'album Stand Up, monumentale elle aussi). Que nenni! Il n'en est rien: tout celà n'est que foutaise. Et si il y eut plagiat un jour, Monsieur Anderson aurait du être fier d'engendrer un fils illégitime plus connu que tous ses albums! Sur quelques arpèges, la construction de la chanson est fort simple, la batterie se relève rudimentaire (Don Henley chante également, ceci explique celà) et suit un long crescendo qui retombe sur le solo de fin cultissime. Attention cependant, Hotel California ne traite pas d'une quelconque histoire d'amour se soldant par une visite d'une chambre d'hôtel bien accompagné mais de l'addiction aux drogues (ouh les vilains garçons!) et d'un centre de désintoxication (nommé -comme par hasard- Hotel California!).
La chanson, engendra bien entendu des millions d'albums vendus (plus de 20 millions selon la police) et de nombreuses reprises, dont 2 que je vous recommande chaudement. La première du Seigneur Marley dans une reprise so reggae et la seconde d'une bande de voyous armés de guitares flammencos (que l'on peut retrouver dans le film The Big Lebowski des frères Coen -à voir). Hotel California
Durée: 6.32
Album: Hotel California (1976)
Compositeur: Don Felder, Don Henley, Glenn Frey
Genre: Rock
Lien pour écouter la version originale
Lien pour écouter une version live
Lien pour écouter la version de Bob Marley